La Défense nationale a embauché sept travailleurs en santé mentale qui font partie de la vingtaine de professionnels que le ministère souhaite recruter dans la foulée d'une vague de suicides survenue l'automne dernier, a annoncé le chef d'état-major, vendredi.

Lors d'une conférence sur les questions militaires, le général Tom Lawson a affirmé que l'armée voulait en finir avec la notion selon laquelle il est acceptable que les personnes atteintes de troubles mentaux ou ayant subi des traumatismes souffrent en silence.

Neuf soldats se sont enlevé la vie depuis novembre, des drames qui ont secoué les forces armées canadiennes et attiré l'attention sur l'état de stress post-traumatique de même que sur les services offerts aux militaires ayant participé à la guerre en Afghanistan.

La Presse Canadienne avait rapporté en janvier qu'en dépit d'investissements de 11,4 millions $ et des promesses du gouvernement Harper d'engager plus de personnel, le nombre de travailleurs en santé mentale de la Défense nationale, qui s'élevait à environ 380, n'avait pas bougé.

Le ministère n'a jamais atteint son objectif, établi il y a une décennie, d'employer 450 psychiatres, psychologues et travailleurs sociaux. Plusieurs sources au sein de la Défense mettent cet échec sur le compte de la bureaucratie et du gel des embauches imposé par le gouvernement.

Selon le général Lawson, l'armée est déterminée à traiter les traumatismes, la dépression et l'état de stress post-traumatique avec le même soin que les blessures physiques.

«J'adorerais pouvoir dire aujourd'hui qu'il n'y a plus de préjugés concernant les problèmes de santé mentale, mais nous savons qu'ils existent toujours, a-t-il déclaré. Nous sommes conscients que nous devons en faire plus pour éliminer ces préjugés.»