C'est depuis avril 2012 que la Sûreté du Québec (SQ) enquête sur des allégations de violence physique et psychologique perpétrée contre des enfants de la secte Lev Tahor, selon ce que révèlent des documents rendus publics vendredi après-midi.

Le 29 janvier dernier, les policiers de la SQ et de la police provinciale ontarienne ont obtenu un mandat de perquisition contre la communauté visant leurs maisons de Chatam-Kent, en Ontario, et de Sainte-Agathe-des-Monts, dans les Laurentides.

Dans les documents qui ont été descellés vendredi après-midi, dont plusieurs lignes sont caviardées, on apprend que les autorités policières ont entendu le 24 avril 2012 un témoignage faisant état de violence contre des enfants, de séquestrations de jeunes mineurs dans des sous-sols, ainsi que de mariages forcés entre de jeunes adolescentes et des hommes plus âgés, des unions desquelles des enfants seraient nés. 

Aucune accusation n'a été déposée contre des membres des Lev Tahor concernant ces allégations, qui sont formellement niées par la communauté.

Le 18 novembre dernier, les quelque 200 juifs ultra-orthodoxes des Lev Tahor ont quitté Sainte-Agathe-des-Monts à bord d'autobus, en pleine nuit, alors que deux familles devaient comparaître au tribunal de la jeunesse et que la sécurité de 14 enfants était jugée compromise. 

La communauté a fui vers la municipalité de Chatam-Kent, dans le sud de l'Ontario.

Récemment, un tribunal ontarien a ordonné que 13 enfants sur les 14 qui étaient visés par le tribunal de la jeunesse québécois soient placés en familles d'accueil.