La mère d'un soldat canadien qui s'est enlevé la vie il y a six ans reproche aux autorités militaires de réagir à la récente vague de suicides dans les Forces armées en blâmant les soldats.

Sheila Fynes prétend qu'au sein des Forces armées, la maladie mentale demeure un sujet tabou.

Des témoignages sur la mort de son fils, le caporal Stuart Langridge, lors d'une audience publique, ont démontré qu'il avait été en proie à une profonde dépression et à un grave problème de toxicomanie. Or, selon sa mère, ces maux auraient été traités tels des ennuis disciplinaires.

Sheila Fynes croit que la première réaction des militaires et de pointer le soldat du doigt plutôt que de chercher la genèse de ses problèmes.

Mme Fynes et son époux affirment que d'autres militaires canadiens ayant servi en Afghanistan leur ont dit être encore à la recherche d'une aide objective pour régler leurs problèmes.

Plusieurs suicides de militaires, dont un à la Base de Valcartier, au Québec, ont ébranlé les Forces armées canadiennes au cours des dernières semaines. Les circonstances de ces décès ont différé mais le commentaire général de la direction militaire a été d'affirmer que des programmes d'aide existaient et qu'il était de la responsabilité des soldats d'y recourir.

Le caporal Langridge s'est pendu dans une caserne d'Edmonton, le 15 mars 2008, à l'âge de 28 ans. Il souffrait du trouble de stress post-traumatique après des séjours en Bosnie-Herzégovine et en Afghanistan au sein du régiment blindé Lord Strathcona's Horse.

Avant son suicide, le caporal Langridge avait tenté de s'enlever la vie cinq fois, en 2008.