Le premier ministre Stephen Harper s'est rendu mercredi à Inuvik, dans les Territoires du Nord-Ouest, afin de promouvoir la construction d'un lien routier devant relier cette communauté à celle de Tuktoyaktuk, sur la côte de l'Océan Arctique, à environ 140 kilomètres au nord-est.

Le premier ministre Harper a officiellement lancé la mise en chantier d'une première route ouverte toute l'année entre la côte arctique et le reste du pays.

Les travaux préliminaires sont pratiquement terminés sur la route en gravier de 140 kilomètres, et le lien routier devrait être complété d'ici 2018. Ce lien est vu comme une occasion de multiples bénéfices économiques et d'économies de centaines de dollars pour les gens du Nord en frais de transports de marchandises.

Le gouvernement fédéral a promis de payer la moitié de la facture du projet de 300 millions $ dans le budget de 2012, un engagement qui a augmenté depuis à 200 millions $. Il s'agirait du premier lien routier permanent entre les côtes arctiques canadiennes et une communauté située plus au sud. Il irait rejoindre l'autoroute Dempster qui assure déjà le lien entre Inuvik et l'autoroute du Klondike, au Yukon, sur plus de 700 kilomètres.

Il s'agit d'un projet qui figure à l'agenda des discussions dans cette région depuis une cinquantaine d'années.

La construction du lien entre Inuvik et Tuktoyaktuk devrait assurer la création d'environ 1000 emplois, dont 40 permanents.

M. Harper a fait du développement du Nord un élément clé de son mandat, bien que des détracteurs soulignent que ses promesses surpassent ses accomplissements.

La conclusion de cette route quatre saisons jusqu'à la côte Arctique figure sur la liste de souhaits de résidants du Nord depuis les années 1960, alors que des leaders locaux ont commencé à faire valoir la pertinence du projet.

M. Harper a donné le mérite de l'idée de ce projet à l'ancien premier ministre John Diefenbaker.

«Le premier ministre Diefenbaker savait à l'époque ce que notre gouvernement entreprend aujourd'hui : la construction d'une route permettra d'améliorer la vie des gens qui vivent dans le Nord pendant des générations, elle facilitera le développement économique, elle permettra de créer des emplois et procurera un moyen efficace sur le plan des coûts, sûr et fiable, pour transporter les marchandises à destination et en provenance des communautés nordiques», a fait valoir le premier ministre.