Greenpeace a dévoilé jeudi l'identité du matelot montréalais qui a été appréhendé par la Garde côtière russe alors qu'il se trouvait à bord d'un navire en mission environnementale dans l'Arctique.

Alexandre Paul, âgé de 35 ans, est en détention préventive à Mourmansk, dans l'extrême nord-ouest de la Russie, d'après les informations fournies par l'organisation.

Le Montréalais n'a toujours pas comparu devant le juge, selon Diego Creimer, porte-parole de Greenpeace.

Ce jeudi midi (heure de Montréal), sept militants et membres de l'équipage du vaisseau Arctic Sunrise avaient comparu devant le tribunal.

À l'issue de leur comparution, le juge les a placés en détention pour une durée de deux mois, puisqu'ils sont «sous investigation pour des présumés crimes de piratage», a indiqué M. Creimer.

Le navire Arctic Sunrise a été arraisonné la semaine dernière par des officiers armés de la Garde côtière russe.

Les agents russes seraient descendus d'un hélicoptère à l'aide de cordes, puis auraient rassemblé les membres de l'équipage sur le pont, les auraient forcés à se mettre à genoux et pointé des armes à feu en leur direction, a affirmé Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie et Arctique chez Greenpeace.

Un autre Canadien a été appréhendé par les autorités russes: il s'agit de Paul Ruzycki, originaire de Port Colborne, en Ontario.

L'abordage est survenu quelques heures après que des hommes-araignées, militants de Greenpeace, eurent mené une action qu'ils ont qualifiée de «pacifique» sur une plateforme pétrolière.

Le groupe environnemental soutient en outre que l'arraisonnement était tout à fait «illégal», puisque le vaisseau se trouvait en eaux internationales au moment où les autorités sont intervenues.

Greenpeace est en mission dans l'Arctique pour surveiller les activités de vaisseaux mandatés par la société pétrolière Rosneft et son partenaire américain ExxonMobil, qui mènent des essais sismiques et des travaux géologiques dans la mer de Kara en préparation pour le forage en mer.

L'organisation estime que les tests sismiques peuvent mettre en danger l'habitat fragile des ours polaires, des baleines et autres animaux sauvages vivant dans cette zone.