Le renvoi de trois pompiers torontois suite à des commentaires publiés sur Internet soulève la colère de leur syndicat qui soutient que de pareilles sanctions ne font rien pour entretenir une culture du respect dans les casernes de la Ville Reine.

Le chef du Service des incendies, Jim Sales, a affirmé qu'une enquête interne avait été lancée dans la foulée de la parution d'un article, le 10 août, voulant que deux membres de son personnel avaient posté des messages sexistes sur le réseau Twitter.

Les travailleurs en question avaient, d'abord, été suspendus avec salaire.

Cependant, M. Sales a durci le ton et a procédé aux renvois de ces deux pompiers et d'un de leurs collègues après avoir appris que leur utilisation inadéquate des médias sociaux était systématique.

Jim Sales a déclaré que leur comportement était inacceptable pour des employés municipaux et qu'il ne serait donc pas toléré par le Service des incendies ou la Ville de Toronto.

Il a ajouté qu'au sein de la fonction publique torontoise, il existe une culture reposant sur les «plus hautes normes (en matière) d'intégrité, de professionnalisme et d'éthique».

M. Sales a précisé qu'il s'attendait à ce que tout son personnel se montre respectueux de ces valeurs.

De son côté, l'Association des pompiers professionnels de Toronto se dit «outrée» par les congédiements et promet de se battre pour que les pompiers visés puissent réintégrer leurs fonctions.

Le syndicat soutient qu'avec ces renvois, le Service des incendies fait la démonstration qu'il ne parvient pas à créer un environnement professionnel «diversifié et accueillant».

Son porte-parole, Frank Ramagnano avait laissé entendre, le mois dernier, que les messages postés en ligne avaient pu être pris hors de leur contexte et qu'ils faisaient vraisemblablement référence à une émission de télévision.

Il a aussi affirmé que son organisation n'a pas détecté de problèmes profonds de discrimination contre les pompières.

Jim Sales a justifié les mesures disciplinaires en avançant qu'il voulait conserver la confiance du public qui est, selon lui, nécessaire pour que son équipe puisse accomplir sa tâche.

Deux des employés visés ont été identifiés comme étant Matt Bowman et Lawaun Edwards.