Le fondateur de la clinique juridique Juripop, un jeune bureau d'avocats, a demandé à ses employés de retirer leurs noms d'une pétition qui dénonce vertement le projet de Charte des valeurs québécoises du gouvernement Marois.

Le texte «Pour un Québec inclusif» avait obtenu, hier, l'appui de près de 5000 signataires, des représentants du milieu juridique, des intellectuels et des artistes. L'interprète Dan Bigras et la journaliste Marie Plourde, qui vient de faire le saut en politique municipale, ont notamment cautionné l'initiative, dénonçant un gouvernement qui, avec «une poignée d'événements anecdotiques», veut «retirer des droits fondamentaux à certains de nos concitoyens les plus vulnérables».

Marc-Antoine Cloutier, président fondateur de Juripop, a exigé de trois de ses employés qu'ils retirent leurs noms de la pétition. «Nous sommes actuellement en discussion avec des groupes qui vont vouloir intervenir en cour afin de défendre la constitutionnalité de cette dernière», (le projet de charte) écrit-il dans un courriel envoyé à l'ensemble du personnel qui compte 16 avocats, dans des bureaux de Québec, Sherbrooke, Saint-Constant, Longueuil et Montréal. «Autrement nous pourrions être appelés à représenter un client qui la conteste», explique M. Cloutier, ancien vice-président des jeunes du PQ, qui fut de 2008 à 2011 attaché de presse du député péquiste François Rebello.