Des joutes politiques se déroulant à Washington semblent expliquer le délai dans la nomination d'un nouvel ambassadeur des États-Unis au Canada.

Un ancien diplomate canadien, Colin Robertson, explique que les personnes qu'il connaît à la Maison-Blanche lui affirment que le délai n'a rien à voir avec une certaine négligence de l'administration américaine à l'endroit du Canada.

David Jacobson a quitté son poste d'ambassadeur des États-Unis au Canada en juillet dernier. Plusieurs rumeurs le remplacent par Bruce Heyman, un dirigeant de la firme Goldman Sachs qui a été collecteur de fonds pour la campagne du président Barack Obama.

La nomination de M.Heyman nécessite l'approbation des membres du Sénat américain.

Or, le projet de pipeline Keystone XL, qui relierait les sables bitumineux de l'Ouest canadien aux raffineries de pétrole du Golfe du Mexique, n'a toujours pas été approuvé par l'administration américaine. Puisque le dossier demeure controversé au Congrès, il est possible que la Maison-Blanche ait choisi de prendre son temps pour remplacer David Jacobson plutôt que de risquer de devoir faire des promesses sur le projet pétrolier en échange de la nomination de Bruce Heyman.

Selon le Washington Post, M.Heyman a déjà obtenu l'aval du département d'État et sa nomination devrait être confirmée sous peu.