Le président de la FTQ, Michel Arsenault savait qu'il avait été mis sous écoute par la Sûreté du Québec. Conformément à la loi, la police l'avait avisé de cette opération quelque mois après qu'elle ait été terminée.

Le chef syndical a publié un communiqué expliquant qu'il avait été sous écoute téléphonique entre octobre 2008 et octobre 2009, et que la Couronne avait alors jugé qu'il n'y avait pas matière à porter des accusations. Dans le cadre de l'Opération Dilligence, il avait vu ses conversations interceptées par la police qui voulait vérifier les liens entre la FTQ, la FTQ construction, le Fonds de solidarité et le monde interlope. 

À la sortie du conseil des ministres, le responsable de la Sécurité publique, Stéphane Bergeron, a rappelé que ces opérations policières étaient légitimes, mais qu'elles nécessitaient l'approbation d'un juge. «C'est toujours un peu étonnant, mais ce sont des mesures exceptionnelles qui existent. Si ce pouvoir avait été octroyé, c'est qu'il devait y avoir des raisons de penser que c'était nécessaire, mais cela doit demeurer exceptionnel en démocratie» a-t-il soutenu.