La formation constitue le meilleur moyen d'améliorer l'interaction des policiers avec les personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale, a fait valoir jeudi la directrice de la Commission de la santé mentale du Canada.

Louise Bradley reconnaît toutefois que cette stratégie n'est pas une panacée, et qu'il n'existe pas de solution facile à un problème aussi complexe.

Le chef de police de Saskatoon, Clive Weighill, a soutenu qu'il s'agissait de l'un des plus importants problèmes auxquels le service avait dû faire face au cours des dix à quinze dernières années.

Il a expliqué que les policiers devaient intervenir auprès de sans-abris et de personnes aux prises avec des problèmes de dépendance ou de santé mentale et qu'ils leur faudraient les incarcérer, bien que ce ne soit «pas leur place». Selon lui, il s'agit davantage d'une question de santé que de crime.

Un coroner se penchera cet automne sur la mort de trois individus abattus par la police de Toronto et ayant possiblement eu des problèmes de santé mentale.

Mme Bradley devait prendre la parole jeudi à l'occasion de l'assemblée annuelle de l'Association canadienne des commissions de police à Saskatoon. Elle a indiqué avoir l'intention d'aborder les liens unissant les mondes de la police et de la santé mentale et les façons d'améliorer l'intervention des premiers répondants dans ce domaine.

La directrice de la CSMC a également mentionné être consternée par le manque de compréhension face à la problématique de la santé mentale.

«Je travaille dans le domaine depuis 30 ans et bien que je suis encouragée par le fait que nous en parlions de manière plus ouverte qu'auparavant, je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi on stigmatise à ce point la maladie mentale», a souligné Mme Bradley.

Elle a poursuivi en disant espérer que des «champs d'action clairs et évidents» pour améliorer la collaboration entre les intervenants en santé mentale et les policiers.