De nombreux Québécois persistent à ne pas respecter le «corridor de sécurité» même s'ils s'exposent ainsi à recevoir une amende de plus de 200 $ et quatre points d'inaptitude.

Avec l'instauration de cette mesure le 5 août 2012, le gouvernement voulait inciter les conducteurs à ralentir et à s'éloigner d'un véhicule immobilisé sur le bord de la route, qu'il s'agisse d'une dépanneuse, d'une voiture de surveillance, d'une voiture de police ou d'une ambulance.

À ce jour, plus de 2600 constats d'infraction ont été distribués dans le but d'assurer la sécurité de ces travailleurs, mais encore aujourd'hui, ils ne jouissent pas tous du même respect.

Par exemple, selon le porte-parole de Transports Québec, Stéphane Boivin, les conducteurs ne se font généralement pas prier pour freiner et prendre leur distance quand ils aperçoivent une voiture de patrouille sur l'accotement. Par contre, ils sont moins enclins à adopter ce même comportement dans le cas d'une dépanneuse.

M. Boivin pense que cette différence est facile à expliquer: les automobilistes sont conscients qu'un policier peut leur taper sur les doigts pour leur indiscipline, alors que le chauffeur d'un camion de remorquage ne dispose pas de ce pouvoir de coercition.

Or, d'après le porte-parole, les usagers de la route ont tout avantage à se plier constamment aux règles associées au corridor de sécurité. Ainsi, ils risqueront moins d'être pris en faute au Québec, mais aussi ailleurs sur le continent, où les politiques du même genre sont appliquées, d'après Stéphane Boivin.

«C'est une grande tendance: en Amérique du Nord, la plupart des gouvernements ont adopté une mesure similaire pour s'assurer de la sécurité des gens qui doivent intervenir en situation d'urgence», a-t-il soutenu.