Abondance de bouteilles d'eau, serviette humide, arrosoir à proximité des lieux de travail, recherche d'un milieu frais. Tous les moyens sont bons pour se rafraîchir en pleine canicule. Des moments difficiles pour les travailleurs et sans-abri aux prises avec la chaleur accablante, hier, pendant plusieurs heures.

«Nous avons bu une quantité incroyable de bouteilles d'eau toute la journée. On prenait des pauses pour se rafraîchir à tour de rôle pour ne pas souffrir de la chaleur... mais ç'a été", a lancé Tim Gagné, affairé à démonter une des scènes du festival Montréal Complètement Cirque, au parc Émilie-Gamelin.

Toute la journée, les travailleurs ont dû grimper sur la structure de fer qui formait le squelette de la scène, située en plein coeur du centre-ville. Un travail ardu, où chacun est complètement exposé aux rayons du soleil, explique M. Gagné. «C'est la journée de l'eau et de la crème solaire. Il ne faut pas oublier d'en mettre, et souvent», ironise-t-il.

«Une chance que nous avons eu droit à un arrosoir toute la journée... et on s'en est servi abondamment pour se rafraîchir, ajoute Véronique Blais, en train de remplir le camion des pièces composant la structure de la scène. Habituellement, dit-elle, nous avons assez de bouteilles d'eau pour passer à travers la chaleur.»

En nage et visiblement affecté par la chaleur ambiante, Denis Théberge, chauffeur d'autobus pour la Société de transport de Montréal, prenait son mal en patience. «Il n'y a pas d'air conditionné dans la majorité des autobus, à part quelques-uns. Parlez-en avec les passagers», a-t-il laissé tomber.

«On s'équipe en conséquence, a mentionné le chauffeur. J'ai apporté une serviette et le maximum de bouteilles d'eau dans mon lunch. L'important, c'est de boire beaucoup d'eau», souligne-t-il, sourire en coin.

Les sans-abri sont également affectés par la canicule des derniers jours. À la Maison du Père, située à deux pas de l'UQAM, on disait prendre des mesures pour atténuer les inconvénients de la situation.

«On leur permet de faire des rotations entre eux, et de venir se rafraîchir à l'air froid durant toute la journée dans les installations, explique Manon Dubois, responsable de la Fondation et des communications de la Maison du Père. «Nous avons distribué des bouteilles d'eau également», ajoute-t-elle, signalant qu'aucun cas dramatique n'avait été rapporté hier.

Patiner l'été

D'autres citoyens ont décidé de fuir la chaleur accablante en renouant avec les joies de l'hiver. Comment? En chaussant leurs patins et en allant profiter de la glace de l'Atrium Le 1000 de la Gauchetière.

«Je viens patiner pour me rafraîchir, dit en riant Marie-Katheryne Viens. Mes amis trouvent ça un peu particulier, mais j'aime ça. Je n'ai pas hâte de sortir dehors pour le moment et de retrouver la chaleur.»

«Je ne comprends pas qu'à Montréal, une ville de hockey, il n'y ait pas plus d'installations de glace intérieure, s'exclame un usager de la patinoire. Ce n'est pas tout le monde qui aime se baigner!»