Lorsque l'Assemblée des Premières Nations (APN) tiendra son congrès annuel à Whitehorse, cette semaine, un groupe de chefs rivaux organiseront leur propre réunion en Saskatchewan, ce qui pourrait bien donner naissance à une deuxième organisation autochtone nationale.

Les dates similaires des deux rencontres obligeront plusieurs personnes à choisir entre l'APN et le National Treaty Gathering prévu à Onion Lake, en Saskatchewan.

Au-delà des simples questions d'horaires, ces deux événements concurrents soulignent la présence d'un schisme entre les factions autochtones, schisme qui n'a fait que s'accroître depuis les manifestations du mouvement «Idle No More», cet hiver.

Selon Ken Coates, un expert sur les questions autochtones à l'Université de la Saskatchewan, les visions d'avenir ne sont pas les mêmes chez les autochtones. Les différences tournent également autour de la façon dont devrait fonctionner la relation avec le gouvernement fédéral.

Le chef national de l'APN, Shawn Atleo, veut se concentrer sur les droits autochtones qui ont été gagnés via les tribunaux, et se concentrer sur le développement économique et social, dit-il. Le deuxième groupe croit plutôt que plusieurs autres droits peuvent encore être obtenus, et qu'il est nécessaire de faire respecter des traités.

Certains chefs et Premières Nations ont critiqué M. Atleo pour avoir accepté de rencontrer le premier ministre Stephen Harper en janvier, au moment où le mouvement de protestation prenait son envol.

Une faction de chefs, y compris la chef d'Attawapiskat Theresa Spence, a boycotté la réunion et a manifesté à l'extérieur du bureau de M. Harper.

Le possible nouveau groupe autochtone national prendrait le nom de National Treaty Alliance. Il se concentrerait sur les nombreux traités historiques entre les Premières Nations et la Couronne, plus spécifiquement sur l'identité des parties pouvant s'exprimer sur le sujet.