La Ville de Montréal pourrait-elle un jour rendre disponibles sur un site web les données relatives à tous les chèques délivrés par la Ville? C'est ce que fait déjà la Ville de New York, un exemple cité comme un modèle pour ses données ouvertes. 

La Ville de Montréal pourrait-elle un jour rendre disponible sur un site web les données relatives à tous les chèques délivrés par la ville? C'est ce que fait déjà la Ville de New York, un exemple cité comme un modèle pour ses données ouvertes. Si le Québec et le Canada ont emboîté le pas dans ce mouvement mondial pour les données ouvertes, il y a encore beaucoup de travail à faire, estime cependant Québec Ouvert. 

Le Canada a adopté hier la Charte des données ouvertes du G8. Cette nouvelle survient quelques jours après que le gouvernement du Québec ait décidé de « libérer » les données de son système électronique d'appel d'offres. « C'est un pas dans la bonne direction, signale Jonathan Brun, cofondateur de Québec Ouvert. Ça augmente la pression sur le fédéral. » Mais il y a encore du travail à faire, admet-il du même souffle.  

Cette tendance visant à rendre accessibles les données gouvernementales est mondiale. Mais les efforts varient d'un pays à l'autre. Le Canada a obtenu le cinquième rang au sein du G8 dans un récent bulletin établi par l'Open Knowledge Fondation, un organisme qui milite pour les données ouvertes au sein des organisations publiques. Le classement était dominé par les États-Unis et le Royaume-Uni. 

Le Conseil du trésor du Québec a rendu disponibles la semaine dernière toutes les données de son Système électronique d'appel d'offres. La nouvelle a été saluée par Québec ouvert, qui signale néanmoins que le jeu de données n'est pas complet et contient des erreurs. Dans un courriel envoyé à La Presse, le porte-parole du Conseil du trésor, Jean Auclair, admet que des erreurs ont pu se glisser dans les données. « Dans l'esprit du gouvernement ouvert, la transparence fait appel à la participation citoyenne afin de s'améliorer. »