Des agriculteurs et des sympathisants dénoncent que l'étalement urbain des dernières décennies au Québec se fasse avec ce qu'ils appellent un gaspillage des terres à vocation nourricière.

En conférence de presse, jeudi, à Montréal, l'Union des producteurs agricoles (UPA) et l'Ordre des architectes du Québec ont brandi en exemple le projet de gare à Mirabel, dans les Laurentides, sur des terres agricoles jugées de très grande qualité.

Même si la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) a rejeté le projet tel que présenté par la Ville de Mirabel et l'Agence métropolitaine de transport (AMT), les promoteurs ont invoqué un article de la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles pour aller de l'avant en vertu d'un droit acquis, selon ce que les protestataires rapportent.

Le président général de l'UPA, Marcel Groleau, croit que d'implanter une gare en zone agricole fait montre d'un manque flagrant de vision dans un contexte où la pression de l'urbanisation sur la zone agricole dans les régions métropolitaines du Québec est forte.

L'Ordre des architectes signale qu'entre 2007 et 2009 seulement, sur le territoire de la Communauté métropolitaine de Montréal, la zone agricole a perdu 826 hectares, soit l'équivalent de 1530 terrains de football.