Plus d'une trentaine d'organismes ont signé une déclaration commune pour demander au ministre des Transports du Québec, Sylvain Gaudreault, de «majorer d'un milliard de dollars par année, pour les dix prochaines années, les sommes qui seront investies dans les infrastructures de transport en commun». Une requête qui permettrait de réaliser les différents projets en transport en commun pour la grande région de Montréal, et pour l'ensemble du Québec, estiment les signataires.

Baptisée «Déclaration pour la mobilité durable: investir dans le transport en commun», la déclaration a été remise à la fin des deux journées de consultation sur la nouvelle politique québécoise de mobilité durable, tenues à Longueuil jeudi et vendredi.

Parmi les signataires on trouve, entre autres, la Communauté métropolitaine de Montréal, l'Association du transport urbain du Québec, la Chambre de commerce du Montréal métropolitaine, l'Association pour la santé publique, et la Fondation David Suzuki.

Un leader de mobilité durable

Pour les organismes signataires, le gouvernement doit immédiatement mettre fin au «sous-financement chronique» dans le transport collectif s'il veut «faire du Québec un leader en matière de mobilité durable.»

«Il est prioritaire d'avoir les moyens financiers nécessaires pour réparer, entretenir, remplacer nos équipements, nos systèmes et nos véhicules avant toute autre chose. Ensuite, comme deuxième priorité, il faut développer l'offre et la qualité du transport en commun pour contribuer à l'atteinte des ambitieux objectifs fixés par le gouvernement, c'est pourquoi l'Association du transport urbain du Québec est signataire», déclare Michel Labrecque, vice-président de l'association du transport urbain du Québec, dans le communiqué de presse.

Le président de la chambre de commerce du Montréal métropolitaine, Michel Leblanc, estime pour sa part que le montant demandé est réaliste. «Nous sommes d'accord avec la priorité et avec le montant. Nous pensons que le gouvernement du Québec doit s'engager», a-t-il dit lors d'une entrevue à La Presse.

Pour trouver le milliard, le président de la chambre propose «d'élargir à l'ensemble de la région métropolitaine la hausse de l'immatriculation, qui est actuellement seulement appliquée à Montréal, et d'augmenter progressivement, sur cinq ans, d'un sou par année la taxe sur l'essence», a-t-il entre autres expliqué.

En plus de demander un investissement majeur, les signataires souhaitent que le gouvernement «assure aux autorités organisatrices de transport le financement pour leur contribution à ces investissements et aux coûts d'exploitation qui en découleront», lit-on dans la déclaration.