Des syndiqués de Postes Canada ont manifesté mercredi matin, à Sherbrooke.

Avant leur quart de travail, ils ont d'abord protesté contre la centralisation du tri du courrier à Montréal et en ont surtout profité pour alerter la population sur ce qu'ils croient être une stratégie de l'employeur sur l'avenir du service postal.

Le président du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes, Denis Lemelin, dénonce ce qu'il qualifie de «stratégie de coupures» alors qu'il préférerait une «stratégie d'expansion». Du coup, le Syndicat veut susciter un débat public en prévision de la révision du protocole postal, l'an prochain.

M. Lemelin rejette du revers de la main le rapport du Conference Board du Canada et ne croit pas que sans coupures, Postes Canada affichera un déficit d'un milliard $ en 2020.

Il propose plutôt l'ajout de services dans les bureaux de postes pour mettre en valeur et rentabiliser ce qu'il appelle le plus grand réseau de services et de distribution au Canada. Le président du Syndicat évoque différentes avenues, dont celle d'offrir des services financiers et bancaires.

La centralisation du tri postal de Sherbrooke vers Montréal, qui entraîne l'élimination de six emplois, ne constitue, selon le Syndicat qu'un exemple des coupures entreprises chez Postes Canada. D'autres manifestations sont donc à prévoir.