Si un membre d'une famille qui est violent s'excuse à ses proches, ça ne veut rien dire s'il continue de les battre.

Voilà l'exemple qu'a utilisé le président de la Commission de vérité et réconciliation, le juge Murray Sinclair, pour résumer le cercle de partage qui a ouvert l'avant-dernière journée des audiences sur les pensionnats autochtones à Montréal.

«La réconciliation est un sport de contact, et non de spectateurs», avait dit la commissaire Mary Wilson un peu plus tôt, en référence aux actions qui doivent être prises pour que les Premières Nations du pays reçoivent la reconnaissance qu'ils estiment mériter.

Avant d'y aller de son propre témoignage sur les pensionnats, le député néo-démocrate Roméo Saganash a remis en question les dépenses, de 300 millions par an selon lui, encourues par le gouvernement fédéral pour mener des batailles judiciaires l'opposant a des autochtones.

«Tout ça, malgré les victoires en Cour suprême et malgré la Constitution», a-t-il déploré. Il promet d'ailleurs de proposer des actions concrètes pour la mise en oeuvre de la réconciliation au cours de la journée.