L'Iran a jugé mardi «ridicules» et «hilarantes» les accusations canadiennes selon lesquelles deux hommes arrêtés et accusés de vouloir commettre un attentat au Canada recevaient leurs ordres d'éléments d'Al-Qaïda en Iran.

«À 64 ans, c'est la chose la plus hilarante que j'ai entendue. Un ''Al-Qaïda iranien'' est une nouvelle falsification ridicule. J'espère que les responsables canadiens réfléchissent un peu et prennent en considération l'intelligence des gens et l'opinion publique», a déclaré le ministre des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi, selon l'agence Isna.

«Nous sommes contre tout acte terroriste (...) le gouvernement extrémiste canadien a une politique d'Iranophobie dans la poursuite de son attitude hostile à l'égard de notre pays», a déclaré de son côté le porte-parole du ministère, Ramin Mehmanparast lors de son point de presse hebdomadaire.

L'Iran est un pays à majorité chiite alors qu'Al-Qaïda est formé d'extrémistes sunnites qui considèrent les chiites comme des hérétiques.

La police canadienne a déjoué lundi un projet d'attentat visant un train de passagers préparé par deux hommes, arrêtés à Toronto et Montréal, qui recevaient, selon elle, leurs ordres d'éléments d'Al-Qaïda établis en Iran.

«Ces individus voulaient mener une attaque terroriste» contre un train de passagers de la société d'État canadienne Via Rail, a indiqué la Gendarmerie Royale du Canada (GRC, police fédérale) lors d'une conférence de presse.

Les deux hommes «recevaient du soutien d'éléments d'Al-Qaïda se trouvant en Iran», en particulier «des ordres et des conseils», a souligné la police.

Toutefois, «il n'y a aucune information indiquant que ces attaques étaient soutenues par l'État (iranien, ndlr)», a précisé la GRC, sans développer.

Selon le journal National Post, le premier accusé est tunisien et le second palestinien, citoyen des Emirats Arabes Unis, possédant le statut de résident permanent au Canada.

Le Canada a rompu ses liens diplomatiques avec l'Iran en septembre 2012.