Longtemps considérées comme des régions déficitaires en raison de l'exode de leurs populations, le Saguenay-Lac-Saint-Jean et l'Abitibi-Témiscamingue ont amélioré leur bilan.

En revanche, Montréal est la grande perdante de la migration interrégionale.

Pour l'ensemble de la province, un peu plus de 211 000 personnes ont opté pour un changement de région administrative entre le 1er juillet 2011 et le 1er juillet 2012. Environ 3% de la population du Québec a ainsi choisi d'aller vivre dans une autre région, selon l'Institut de la statistique du Québec.

La région des Laurentides est celle qui a fait les gains les plus importants, suivie de celles de Lanaudière et de la Montérégie. Parmi les régions un peu plus éloignées de Montréal, le Centre-du-Québec enregistre les plus forts gains.

À Montréal, environ 20 500 personnes ont quitté l'île pour les banlieues limitrophes. Ce déplacement représente une perte de 1,1% de la population montréalaise.

Laval et l'Outaouais, quant à elles, font partie des régions dont le bilan, quoique positif, est moins important que par les années passées, avec leur plus faible gain des 10 dernières années.

L'exode rural continue par ailleurs d'affecter les régions Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine et Côte-Nord. La Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine présente un solde nul, tandis que la Côte-Nord enregistre des pertes d'environ 300 personnes.

Et si le Saguenay-Lac-Saint-Jean et l'Abitibi-Témiscamingue s'en tirent sans perte nette, c'est sans grand surplus. L'Institut de la statistique souligne néanmoins la progression migratoire, qui se solde par 330 personnes de plus au Saguenay-Lac-Saint-Jean et 150 personnes de plus en Abitibi-Témiscamingue.