Devant la controverse soulevée par son atelier sur les zombies, le ministère de la Sécurité publique a changé de cap pour planifier plutôt un atelier sur les inondations.

Le Colloque sur la sécurité civile et incendie, qui doit réunir 700 participants du 19 au 21 février à Laval, en avait fait sourire plus d'un, au cours des derniers jours, avec son atelier sur les zombies.

Il s'agissait en fait d'un atelier pour permettre aux intervenants de la sécurité civile de simuler une catastrophe, comme une inondation, un tremblement de terre ou une pandémie, et de se préparer à y réagir promptement.

Mais au départ, quelqu'un avait eu l'idée de simuler une arrivée de zombies, ces morts-vivants qu'on voit dans des films d'horreur. Le concept avait fait sourire certaines personnes, alors que d'autres l'avaient trouvé ridicule.

Interrogé à ce sujet à Québec, jeudi, le ministre de la Sécurité publique, Stéphane Bergeron, a dit qu'«un peu comme tout le monde, lorsque j'ai entendu parler de cette histoire la première fois, j'ai réagi avec incrédulité et amusement».

Il a avoué qu'il s'est ensuite attardé à poser quelques questions, pour qu'on lui justifie cette décision et ce thème particulier.

Le ministre Bergeron a pris soin de souligner que le tout avait été planifié en juin dernier, donc sous le règne du précédent gouvernement libéral. Et son prédécesseur (Robert Dutil), a-t-il ajouté, n'y avait vu aucun problème.

«Si on m'avait posé la question (avant), j'aurais dit: y a-t-il moyen de trouver un autre thème que celui-là?»

Placé devant le fait accompli, il a choisi de calmer la grogne en changeant le thème de l'atelier. «La controverse prenait une telle ampleur que ça pouvait avoir un effet sur le colloque lui-même, sur la crédibilité de l'ensemble de l'exercice», a-t-il justifié.

Le ministre a expliqué que le concept de cet atelier était de sortir les intervenants en sécurité publique de leur zone de confort habituelle, de les placer devant une situation inédite pour laquelle ils devraient imaginer de nouvelles façons d'intervenir. Ce colloque existe d'ailleurs depuis plusieurs années.

M. Bergeron concède toutefois que l'idée des zombies pouvait paraître «un peu farfelue à plusieurs personnes».