Bien qu'ils soient considérés comme une partie importante de l'identité canadienne, un grand nombre de parcs nationaux du pays n'ont pas offert d'activités cet hiver en raison de compressions budgétaires.

La décision, qui fait suite à des coupures de l'ordre de 29,2 millions $, a forcé certaines communautés rurales à procéder elles-mêmes au déblayage de la neige à l'aide d'appareils appartenant à Parcs Canada afin de continuer à participer à des activités et attirer des touristes.

En contrepartie, le gouvernement a annoncé des subventions totales de 3,9 millions $ lors des deux dernières années afin d'aider les clubs de motoneige au Québec à se procurer du nouvel équipement d'entretien de leurs sentiers et  stimuler le tourisme.

Les parcs sont techniquement ouverts, mais les centres d'accueil sont fermés, les routes ne sont pas déneigées et les sentiers ne sont pas entretenus dans des endroits comme le parc de Prince Albert, en Saskatchewan, le parc Kejimkujik, en Nouvelle-Écosse, et le parc de la Pointe-Pelée, dans le sud de l'Ontario.

Parcs Canada a pris cette décision en raison des compressions budgétaires de 29 millions $ décrétées par le gouvernement conservateur. L'agence a alors choisi de réduire les services pendant les saisons où les visiteurs étaient les moins nombreux.

Dans le parc national Forillon, en Gaspésie, Parcs Canada a accepté cette semaine que la municipalité et la province paient elles-mêmes les travailleurs afin de faire fonctionner la machinerie. Il y a 14 mois seulement, le gouvernement fédéral avait octroyé une enveloppe de 115 000 $ pour la tenue d'un événement majeur de ski de fond, La Grande Traversée de la Gaspésie, qui se déroule dans les sentiers du parc.

À Kejimkujik en Nouvelle-Écosse, la seule entrée du parc a été barricadée à l'automne et les routes d'accès et le stationnement n'ont pas été déneigés depuis. Le centre d'accueil a fermé à l'Action de grâces et ne rouvrira pas avant la fin de semaine de la fête de la Reine.

Parcs Canada avait lancé un projet de camping d'hiver et installé des yourtes semi-permanentes l'an dernier, mais le projet semble avoir été abandonné.

«En résumé, vous ne pouvez pas entrer dans le parc, sauf si vous marchez pendant un long moment», a déclaré Colin Mudle, un randonneur qui profite des sentiers plusieurs fois par semaine durant l'hiver.

Parcs Canada a expliqué que les contraintes budgétaires l'ont forcé à évaluer dans quelle mesure les parcs étaient utilisés pendant la basse saison. L'agence a indiqué que certaines personnes aiment que les parcs demeurent ouverts toute l'année, mais que peu de personnes en profitaient réellement l'hiver.

«Quels sont les services qui nous sont demandés, combien de personnes les utilisent réellement, puis nous avons une décision à prendre», a déclaré Andrew Campbell, vice-président Relations externes et expériences du visiteur.