La décision de l'Agence fédérale américaine de l'aviation (FAA) de clouer au sol tous les Boeing Dreamliner, jusqu'à ce que le problème de batterie soit réglé, devrait avoir très peu d'impacts sur les voyageurs québécois. Parmi la cinquantaine d'avions 787 en circulation, aucun ne transitait par l'aéroport de Montréal, ni ailleurs au pays.

Yvan-Miville Des Chênes, spécialiste de l'aviation, croit que les voyageurs n'ont pas à angoisser à l'idée de tomber sur ce type d'appareil. «Les Canadiens n'ont pas l'option d'embarquer à bord de ces avions-là. Il n'y en a pas au Canada. Il faudrait que des Québécois aient des vols à l'intérieur de l'archipel du Japon pour peut-être tomber sur le Dreamliner», indique-t-il.

Air Canada a cependant commandé 37 appareils Dreamliner. Ils seront livrés en 2014, ce qui laisse amplement le temps à la compagnie Boeing pour corriger le problème de batterie au lithium, croit M. Des Chênes. «Les gens de Boeing sont tous au bureau à travailler ce soir. Il y a des techniciens et des ingénieurs spécialisés qui ont conçu les différents systèmes qui tentent de déterminer ce qui provoque un réchauffement inapproprié du système de transmission de l'électricité.»

Depuis une dizaine de jours, au moins trois 787 ont dû atterrir de force au Japon et à Boston. Certains membres de l'équipage et passagers des avions avaient notamment senti une odeur de brûlé à bord des appareils.

Plus tôt en journée mercredi, deux importants transporteurs japonnais, All Nippon Airways et Japan Airlines, ainsi que les les compagnies Air India et LAN (qui opère au Chili) ont aussi décidé de garder au sol leurs 787.

Des 49 Dreamliners qui ont été livrés depuis le mois de septembre 2011, seulement 19 sont encore en circulation.