Deux jours seulement après la reprise des négociations, une entente de principe a été conclue cet après-midi entre Québec et ses ambulanciers. Il y a deux ententes distinctes : une avec les 2500 syndiqués de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), en grève depuis le 24 décembre, et une autre avec les 1700 de la FTQ.

La CSN la présentera dimanche à ses syndiqués. Les votes devraient commencer la semaine prochaine. «Par respect pour nos membres, on veut qu'ils soient les premiers à en connaître les détails», indique Réjean Leclerc, porte-parole du syndicat.

Le ministre de la Santé, Réjean Hébert, croit avoir réussi à répondre aux demandes des syndicats tout en «respectant le défi de contrôle des dépenses de l'État». Le dossier n'est toutefois pas encore réglé. L'année dernière, le gouvernement libéral avait conclu une entente avec les ambulanciers, qui sont sans contrat de travail depuis 2010. Même si les syndicats avaient recommandé l'entente, leurs membres l'avaient néanmoins rejetée cet automne.

M. Leclerc affiche un optimisme prudent. «On a des gains sur toutes nos demandes par rapport à la dernière entente», rapporte-t-il.

La question salariale n'était pas un enjeu des négociations. Les grévistes et Québec s'entendaient pour une augmentation salariale de 9,5 échelonnée sur cinq années, soit ce qu'avaient déjà reçu d'autres employés du secteur de la santé (infirmiers, préposés).

Les négociations portaient principalement sur les échelons salariaux et les régimes de retraite. Les ambulanciers voulaient éliminer les deux échelons inférieurs - de 17,83 à près de 19 dollars - pour ne conserver que les 14 autres. Le plus élevé est d'environ 30 dollars. Ils souhaitaient aussi que Québec contribue davantage à leur régime de retraite. Le régime actuel est hybride. Seules les prestations de l'employeur sont déterminées. La période de probation et les frais de caserne comptaient aussi parmi les demandes de la CSN.

Les ambulanciers de la CSN avaient entamé des moyens de pression la veille de Noël, après avoir vu Québec rejeter leur offre. Ceux de la FTQ continuaient de discuter avec le ministère et n'avaient donc pas imité leurs collègues.