Craignant une réaction violente contre les étudiants autochtones provoquée par le mouvement Idle No More, certains dirigeants des Premières Nations demandent l'aide des commissions scolaires pour se prémunir des problèmes à venir.

Le chef du Grand conseil de la nation Anishinabek, Patrick Madahbee, a déclaré par voie de communiqué que «de nombreux rapports de commentaires racistes et d'incidents» ont été remplis à travers le pays.

M. Madahbee écrit dans le communiqué que les discussions sur les droits des Premières Nations semblent faire ressortir le pire de certains Canadiens.

Il demande donc l'aide des enseignants et des administrateurs scolaires afin de s'assurer que les élèves autochtones qui leur sont confiés ne soient pas la cible d'intimidation ou de harcèlement.

M. Madahbee, qui était à Ottawa, n'était pas immédiatement disponible pour discuter de sa déclaration.

Environ 70 pour cent des 30 000 étudiants de la nation Anishinabek sont inscrits dans des écoles hors réserve de l'Ontario, a indiqué le directeur de l'éducation avec l'Union des indiens de l'Ontario, Murray Maracle.

S'exprimant au nom du Grand Chef, M. Maracle a refusé de donner des détails sur les problèmes, mais a confirmé qu'il y a eu de l'intimidation et du harcèlement à l'encontre des étudiants.

Il a ajouté que l'objectif derrière la déclaration était de sensibiliser les gens à la situation.

Le mouvement Idle No More s'est propagé à travers le pays en guise de protestation contre ce que ses partisans considèrent de système défaillant de la gouvernance autochtone au Canada.

Les instigateurs du mouvement dénoncent le manque de concertation entre le gouvernement fédéral et les autochtones sur la législation et citent à ce sujet l'adoption du controversé projet de loi C-45.