Les consommateurs québécois étaient nombreux dans les magasins, hier, pour profiter des soldes d'après Noël. Parmi eux, on trouvait des parents qui offraient des cadeaux à leurs enfants... avec un jour de retard.

Jean-Christophe et la petite Laurence n'ont trouvé aucun cadeau au pied de leur sapin, le 25 décembre. Le père Noël a eu un empêchement de dernière minute et ne passera que mercredi soir: voilà ce qu'a dû dire Robert Deschênes à ses enfants, mardi matin.

«Ils sont jeunes et ils veulent à tout prix des jouets, a indiqué le père. Si j'avais acheté les cadeaux avant le 25, ça m'aurait coûté deux fois plus cher.» Il a plutôt laissé à ses enfants une note explicative du père Noël, directement du pôle Nord.

«Ils ne sont pas déçus, ils comprennent pourquoi ils n'ont rien eu encore. Je leur ai aussi dit que les rennes avaient trop mangé la veille!» a dit M. Deschênes à voix basse, afin que les enfants ne l'entendent pas.

Comme lui, des milliers de personnes ont passé l'après-midi au Carrefour Laval, hier, pour écumer les boutiques. Plusieurs commerces affichaient des promotions alléchantes.

La mode des soldes d'après Noël fait fureur au Québec et provoque la cohue dans les centres commerciaux. «C'est toujours fou comme ça! Cette année, ce n'est pas différent parce qu'on a des prix intéressants et les gens viennent en profiter», a indiqué Jonathan, employé de Foot Locker.

Au Carrefour Laval, plusieurs agents de sécurité étaient en poste dans les aires de stationnement afin de faciliter la circulation.

La fièvre du magasinage ne s'est pas limitée à la couronne nord de Montréal. À Pointe-Claire, dans l'ouest de l'île de Montréal, des dizaines de personnes attendaient en file devant les portes des succursales Best Buy et Future Shop. Le centre commercial Fairview a commencé à se remplir dès 11h, soit deux heures avant l'ouverture des boutiques.

«Je suis là depuis 7h ce matin», a affirmé Patrick, 19 ans. Assis sur sa chaise pliante, il tenait le cahier publicitaire des magasins spécialisés en informatique. «Les prix des télévisions sont tellement réduits que je ne peux pas manquer cette occasion et acheter une télé trois fois plus cher demain.»

Au centre-ville de Montréal, rue Sainte-Catherine, il semble toutefois que la frénésie des derniers jours soit chose du passé. Certains gérants ont connu de bien meilleurs lendemains de Noël.

«Il y a du monde, mais c'est beaucoup moins achalandé que l'année dernière, a constaté Vincent, gérant du magasin de vêtements Mexx. Les gens viennent seulement par vagues.»