Gratuité de l'éducation, valorisation du personnel enseignant, lutte contre le décrochage scolaire: la Confédération des syndicats nationaux (CSN) publie aujourd'hui une version renouvelée de sa plateforme en matière d'éducation.

L'organisation, composée de près de 2000 syndicats, a mis à jour sa plateforme datant de 1991. Elle établit les grandes orientations qui guideront ses actions dans le domaine de l'éducation. Intitulée L'éducation, un droit humain, une responsabilité sociale!, le document, produit par un groupe de travail mandaté par la CSN, propose aussi une soixantaine de recommandations.

Adoptée en mars, la plateforme sera présentée aux partenaires de la CSN et au ministère de l'Éducation. La vice-présidente de la CSN, Denise Boucher, espère avoir «plus d'écoute du gouvernement Marois», notamment à propos des services de garde en milieu éducatif. La CSN aimerait faire reconnaître le travail des éducateurs en service de garde scolaire et faciliter l'accès à la formation continue.

«Pour l'enseignement supérieur, on veut être actif et présent au sommet de l'éducation, on veut être une voix», a précisé la vice-présidente. Au primaire et au secondaire, «on veut que cesse la compétition entre le privé et le public». Les «deux réseaux parallèles» causent une grande pression sur le personnel des écoles publiques, faisant également face aux défis de l'intégration des élèves en difficulté et des nouveaux arrivants, qui nécessitent une adaptation culturelle et linguistique, souligne la CSN.

À plusieurs reprises, la plateforme dénonce la «marchandisation de l'éducation». Même si le document reprend des thèmes chers aux mouvements de lutte des étudiants, Mme Boucher affirme qu'il n'a pas été influencé par l'effervescence du printemps, puisqu'il était déjà prêt.

Les commissions scolaires, au coeur de certains débats durant la campagne électorale, ont toujours leur rôle à jouer, même si elles doivent être modernisées, affirme la CSN.