Le Mouvement Québec français appelle le gouvernement Marois à agir rapidement pour renforcer la Charte de la langue française.

Le président de l'organisme, Mario Beaulieu, estime que la charte (communément appelée loi 101) a subi trop de modifications qui l'ont affaiblie, ce qui a permis l'anglicisation croissante de l'environnement québécois jusqu'en dehors de l'île de Montréal, ce qui démontre l'urgence d'agir, selon lui.

Pour appuyer ses dires, il a présenté mercredi en compagnie de la présidente du Mouvement Montérégie français, Luce Cloutier, quelque 1000 plaintes sur d'apparentes infractions à la charte en Montérégie.

Toutes les plaintes qui ont été montrées aux journalistes, photos à l'appui, visaient cependant des raisons sociales ou des églises anglophones.

Or, les organismes religieux ont toujours bénéficié d'une exemption, notamment pour les panneaux qui annoncent la dénomination d'une église, comme «United Church».

M. Beaulieu s'est quand même aventuré sur ce terrain glissant, indiquant que rien n'empêche une église anglophone d'afficher aussi en français.

Quant aux plaintes touchant des raisons sociales, les photos montraient non seulement les habituels Canadian Tire et autres Pizza Hut, mais aussi plusieurs IGA, Bentley et Reitmans, qui ne sont pas des mots anglais mais bien des noms propres ou des initiales sans signification particulière.

M. Beaulieu estime toutefois que toutes ces entreprises devraient accompagner leur raison sociale d'un nom générique, conformément à la loi, comme l'a fait la chaîne Second Cup, qui s'affiche au Québec sous le nom «Les cafés Second Cup».