Un fermier ontarien impliqué dans une bataille au long cours à propos de la vente et de la production de lait cru affirme qu'une ferme coopérative au sein de laquelle il est engagé a fait l'objet d'une descente par des inspecteurs fédéraux.

Selon Michael Schmidt, des employés de l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) ont saisi des ordinateurs et des boîtes d'items provenant de la ferme situé au nord-est de Durham, jeudi.

M. Schmidt, qui a récemment remporté le droit de porter en appel sa condamnation pour avoir produit, vendu et distribué du lait cru, dit qu'il pourrait tomber sous le coup de nouvelles accusations, mais n'est pas inquiet.

Des responsables de l'ACIA ont seulement voulu confirmer qu'ils avaient exécuté des mandats de fouille jeudi dans le cadre d'une enquête sur le retrait de 31 chèvres d'une ferme de l'est de l'Ontario le 2 avril.

Ces chèvres ont été placées en quarantaine car l'on craignait qu'elles ne soient atteintes d'une maladie dangereuse et leur retrait a violé une mise en quarantaine fédérale.

Le fermier dit n'avoir rien à voir avec le déplacement des chèvres, mais s'est inquiété par le passé de chèvres saisies et euthanasiées par l'ACIA, alors qu'il soutient qu'elles auraient pu ne pas avoir été malades.

M. Schmidt a été placé en probation pour un an en novembre 2011 et a reçu une amende de 9150 $ pour avoir exploité une entreprise illégale de partage de vaches.

Au Canada, il est par ailleurs illégal de mettre en marché, de vendre et de distribuer du lait ou de la crème non-pasteurisés.

Santé Canada met en garde contre le fait que le lait cru contient plusieurs bactéries nocives comme la salmonelle, l'E. coli et la Listeria, et peut provoquer des vomissements, des problèmes rénaux, des fausses couches et même la mort.

Des partisans soutiennent plutôt que le lait non-pasteurisé a plusieurs avantages pour la santé et disent avoir le droit de décider ce qu'ils consomment. Tout le lait vendu commercialement au Canada est pasteurisé depuis 1991.