Qu'elles soient classées en fonction du sentiment de bonheur, de l'abordabilité, de la gestion des déchets ou de la congestion sur les routes, les grandes villes canadiennes atteignent souvent le top 10 de divers palmarès internationaux. Le premier ministre Stephen Harper a ajouté son grain de sel avec un classement bien personnel: il a récemment désigné Calgary comme étant «la plus grande ville» au pays.

M. Harper a glissé cette remarque vendredi dernier lors d'un hommage aux fondateurs du Stampede de Calgary.

Avant le début du défilé, il a déclaré que les fondateurs seraient «agréablement surpris» de voir que leur Stampede a permis de donner naissance «à la plus belle ville» et au «plus beau pays du monde», si seulement ils pouvaient être sur place pour vivre l'événement et observer ce qui en a découlé.

La remarque du premier ministre a semblé retenir l'attention de certains Canadiens et journalistes.

Une manchette de CBC annonçait mercredi que le commentaire de M. Harper alimentait les tensions.

«Calgary est bel et bien la ville numéro un, merci beaucoup» devenait par ailleurs le titre d'un texte d'opinion du Calgary Herald.

De leur côté, plusieurs lecteurs ont bien peu apprécié le commentaire.

«Je suis né à Calgary et j'y ai habité également en tant qu'adulte pendant un certain temps. J'ai également vécu à Victoria et à Edmonton, et je préfère ces deux villes à Calgary», a écrit un lecteur sur le site Web de la CBC.

«J'ai visité plusieurs villes canadiennes», a noté un autre. «Je crois que notre ville la plus vieille, la plus amicale, la plus spectaculaire et la plus chaleureuse est St-Jean, à Terre-Neuve.»

Un survol des plus récents classements permet de constater que Calgary s'est trouvée une place dans le «top 10 des villes où il fait bon vivre» du Economist  Intelligence Unit (EIU) en 2011. La ville albertaine arrivait cinquième, derrière Toronto et Vancouver.

Pendant près de dix ans, Vancouver a occupé le sommet du classement des villes les plus agréables au monde, mais la ville de la côte Pacifique a été reléguée à la troisième position l'an dernier, non sans controverse.

Montréal a quant à elle pris la quatrième position dans la catégorie des transports en raison de son système de transport en commun et de sa grande proportion d'automobilistes (29 pour cent) qui font la navette vers la ville en utilisant un autre moyen que l'automobile.