Fait inusité, le syndicat qui représente les employés de la Commission de la construction du Québec demande à la Commission des relations du travail de suspendre temporairement la négociation sur le renouvellement de la convention collective, de même que les droits de grève et de lock-out.

Il s'agit d'une autre étape dans le bras de fer que se livrent la FTQ et le gouvernement Charest concernant le droit de 300 de ces 900 employés de la Commission de la construction d'être membres d'un syndicat affilié à la FTQ.

Parce que 300 des 900 membres de ce syndicat ont des pouvoirs d'enquête sur certains aspects de l'industrie de la construction, le gouvernement veut qu'ils aient un syndicat distinct.

La Loi sur la corruption a donc scindé l'unité d'accréditation syndicale en deux, établissant que ces 300 syndiqués ne pourront plus être membres d'un syndicat affilié à la FTQ ni d'un syndicat présent dans l'industrie de la construction.

La Commission des relations du travail est déjà saisie d'un premier litige à ce sujet, à savoir quel syndicat peut représenter ces 300 employés.

La négociation en vue de renouveler la convention collective de ces employés, notamment l'avenir du régime de retraite, est venue compliquer le litige. Dans une requête qui a été déposée vendredi, et dont La Presse Canadienne a obtenu copie, le syndicat demande à la Commission des relations du travail de suspendre la négociation sur le renouvellement de la convention collective jusqu'à une décision sur le fond, à savoir quel syndicat va représenter ces 300 employés et négocier l'avenir du régime de retraite.