Une centaine de manifestants ont crié des slogans sous les fenêtres de Stephen Harper, mardi, lui réclamant une aide pour les itinérants.

Les manifestants veulent voir dans le prochain budget fédéral une augmentation des sommes accordées à la Stratégie des partenariats de lutte contre l'itinérance (SPLI). Le budget de la SPLI stagne à 20 millions $ par année, depuis dix ans.

«Il faudra renouveler la SPLI!» répétaient en choeur les manifestants qui veulent 50 millions $ par année pour le budget de ce programme au Québec.

«La maison du Père a fait passer leurs lits à deux étages, tellement ça déborde dans les refuges à Montréal», a constaté Pierre Gaudreau, du Réseau solidarité itinérance du Québec.

«Présentement, les refuges refusent du monde. Les ressources d'hébergement pour femmes refusent du monde», a-t-il déploré.

Il a dit aussi craindre pour l'avenir de la SPLI, son financement par Ottawa n'étant assuré, pour l'instant, que jusqu'en 2014.

«Le problème qu'on a avec le gouvernement conservateur, qu'on n'a jamais eu avec un gouvernement fédéral, qu'on n'a pas avec le gouvernement Charest, même si on a des désaccords, c'est qu'on n'a pas de lignes de communication. Mme Finley (Diane, la ministre fédérale des Ressources humaines) refuse de nous rencontrer», a dit M. Gaudreau.

Il a ajouté que le mémoire envoyé par son organisme aux consultations pré-budgétaires du ministre des Finances est resté sans réponse.

M. Gaudreau a reconnu que le dossier de l'itinérance relève surtout de Québec, mais il a rappelé qu'Ottawa a aussi une part de responsabilité.

La petite foule assemblée devant l'édifice Langevin, immeuble qui abrite les bureaux du premier ministre, a scandé des slogans pendant une demi-heure, reprochant au gouvernement conservateur de prévoir à long terme la construction de prisons, mais de ne rien prévoir pour l'aide aux itinérants.