Les Canadiens et leurs gouvernements devraient adopter les mesures nécessaires pour éliminer les obstacles dans la vie des personnes souffrant d'un handicap.

Le plaidoyer est survenu vendredi, alors que le rapport produit conjointement par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et la Banque mondiale a été dévoilé à Toronto.

Le rapport mondial sur les handicaps suggère que plus d'un milliard de personnes dans le monde vivent avec un handicap et les nombreuses contraintes qui en découlent.

Le porte-parole de l'OMS Tom Shakespeare a par ailleurs souligné que ce nombre représentait quelque 15 pour cent de la population et augmentait en raison de l'âge, de maladies chroniques et de blessures observées.

Il a toutefois indiqué qu'en dépit des mesures adoptées par le Canada pour augmenter l'accessibilité pour les personnes handicapées, il y avait encore beaucoup de pain sur la planche.

M. Shakespeare a aussi mentionné qu'au Canada, à l'instar de plusieurs autres pays industrialisés, les personnes avec un handicap ont deux fois plus de chances d'être sans emploi, en plus de faire face à beaucoup d'autres embûches se traduisant bien souvent par un sentiment d'exclusion.

La plupart des personnes sont touchées d'une façon ou l'autre par le handicap, ou encore le seront au cours de leur vie, bien qu'elles ne se considèrent pas comme invalide, a-t-il ajouté.

La moitié des individus se retrouvant handicapés après avoir atteint l'âge de 60 ans, en plus d'une espérance de vie qui ne cesse de s'accroître font en sorte que les chances pour une personne d'être handicapée sont toujours plus élevées, a mentionné M. Shakespeare.

Le document, publié à l'échelle internationale l'an dernier, suggère que ceux ayant des invalidités sont, de façon générale, moins scolarisés et leur santé est moins bonne. Le taux de pauvreté est par ailleurs plus élevé que pour les personnes non handicapées.

Le président d'un groupe ontarien militant pour faciliter l'accès pour les handicapés, David Lepofsky, a souligné que de telles démarches d'accessibilité exigeaient du temps.

M. Lepofsky a notamment mentionné qu'il fallait adopter des lois fortes, de même que des normes et s'assurer de leur mise en application.