Les locataires dont le logement est chauffé au gaz naturel aux frais du propriétaire ne devraient pas subir de hausse de loyer en 2012, selon les estimations de la Régie du logement du Québec.

À l'opposé, ceux qui louent un logement chauffé au mazout par le propriétaire subiront les plus fortes augmentations, la Régie suggérant une hausse de 3,6 pour cent.

Ces suggestions ne tiennent toutefois pas compte des améliorations au logement ou des augmentations de taxes foncières, des dépenses qui peuvent s'ajouter aux augmentations de base proposées par la Régie, qui a publié ses calculs en la matière vendredi.

Dans les autres cas, l'organisme suggère des augmentations de 0,6 pour cent dans les cas des logements chauffés par le locataire, et de 0,7 pour cent pour les logements chauffés à l'électricité par le propriétaire.

Le Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) n'a pas tardé à réagir à ces propositions, affirmant d'emblée que les loyers sont déjà beaucoup trop chers pour une grande partie des locataires et que toute hausse additionnelle ne ferait qu'aggraver leur problème d'incapacité de payer.

L'organisme note qu'en octobre 2011, le loyer moyen d'un logement de deux chambres à coucher était de 684$ au Québec, soit 38 pour cent de plus qu'en 2000. Cela représente plus du tiers du revenu d'une personne qui travaille à temps plein au salaire minimum et près de 60 pour cent du revenu d'une personne à l'aide sociale.

Selon le FRAPRU, la situation est encore plus difficile dans les villes de Gatineau, Montréal et Québec où ce prix moyen oscille autour de 725 $ par mois.

Malgré les recommandations de la Régie, qui se chiffrent autour de 0,7 pour cent par année depuis cinq ans, le FRAPRU note que, dans la réalité, ces augmentations annuelles ont atteint en moyenne 3,4 pour cent à Saguenay, 2,9 pour cent à Trois-Rivières, 2,7 pour cent à Québec et 2,6 pour cent à Montréal.

Le FRAPRU suggère aux locataires de faire évaluer les hausses reçues par les organismes de défense des locataires de leur région et de refuser toute augmentation qui leur apparaîtrait exagérée.