Fabien Shambuyi Kalala, un résidant d'Ottawa qui était emprisonné en République démocratique du Congo, a été libéré, a annoncé sa famille samedi.

Selon ses proches, le jeune homme de 24 ans d'origine congolaise a été arrêté le 21 décembre dernier lors des récentes agitations politiques qui ont secoué le pays d'Afrique centrale. Il aurait milité pour le départ du président congolais Joseph Kabila, dont la réélection, en novembre dernier, sème toujours la controverse. M. Kalala a été arrêté à l'aéroport de Kinshasa, capitale du pays. Il s'apprêtait à retourner chez lui pour la période des Fêtes. Il a été détenu pendant plusieurs jours en prison, et sa famille se disait inquiète pour sa sécurité.

Une page de soutien a été créée sur Facebook. La famille de Fabien Shambuyi Kalala y a remercié, samedi, ceux qui lui ont apporté leur appui. «On serait ingrats de ne pas penser à vous qui nous avez manifesté votre amour, sympathie, amitié et soutien, a indiqué une membre de sa famille. Tout d'abord, je rends grâce à notre Dieu qui a fait des choses grandioses dans ma famille et qui continue à se manifester jusqu'à l'instant.»

Accusé d'avoir insulté Kabila

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Canada a confirmé la libération «sous condition» de Fabien Shambuyi Kalala. «Des agents consulaires canadiens vont continuer à offrir des services consulaires au citoyen canadien et à sa famille, au besoin», a indiqué Claude Rochon par courriel. Le ministère des Affaires étrangères refuse de dire quand le retour au pays de M. Kalala est prévu et quels sont les motifs de son arrestation. Selon ses proches, il est accusé d'avoir insulté Kabila ainsi que le chef de la police.

Un ami de la famille, John Kabengele, a fait savoir que M. Kalala pourrait être de retour auprès des siens cette semaine. «Ce sera plus gros que Noël, c'est sûr», a déclaré M. Kabengele.

Des membres de la famille de Fabien Shambuyi Kalala sont convaincus que son arrestation est liée à sa relation avec Étienne Tshisekedi, principal adversaire de Joseph Kabila lors de la présidentielle. M. Kalala s'était rendu en RDC pour collaborer à la campagne de Tshisekedi.

À l'issue du scrutin, la commission électorale congolaise a déclaré Joseph Kabila vainqueur, avec 49% des voix, ce qui a provoqué la colère de plusieurs Congolais. Les États-Unis et l'Union européenne ont également dénoncé cette décision.

Avec La Presse Canadienne