Le Barreau du Québec réclame du gouvernement du Québec qu'il majore immédiatement les seuils d'admissibilité au régime d'aide juridique en fonction du salaire minimum.

Le bâtonnier du Québec, Louis Masson, croit que pour redonner au régime d'aide juridique québécois le niveau d'excellence qu'il avait à sa création, en 1973, des efforts doivent être consentis afin de le rendre accessible au plus grand nombre de personnes économiquement défavorisées.

Après un gel de plusieurs années, le gouvernement a haussé progressivement dès 2005 les seuils d'admissibilité afin que la clientèle augmente d'environ 900 000 nouveaux bénéficiaires.

Or, en 2011, une personne seule qui veut se prévaloir du volet gratuit de l'aide juridique doit avoir un revenu annuel qui ne dépasse pas 13 007$, soit environ 64,8% du salaire minimum.

En plus d'une majoration immédiate des seuils d'admissibilité, le Barreau réclame une évaluation des effets de la réforme de 2005 afin de déterminer pourquoi ses objectifs n'ont pas été atteints. Il souhaite aussi l'instauration d'un mécanisme qui imposera une révision périodique des seuils d'admissibilité à l'aide juridique.