Un policier au long cours, Robert Paulson, dirigera la Gendarmerie royale du Canada (GRC), a annoncé le gouvernement Harper. Le nouveau commissaire s'est engagé à restaurer l'image de l'organisation, qui a récemment été entachée par une affaire de harcèlement.

«On a des difficultés, c'est clair, a convenu M. Paulson lors d'un point de presse. Mais je ne suis pas prêt à dire que notre image a été ternie au point où on n'a pas d'espoir.»

La GRC s'est retrouvée au milieu de plusieurs controverses au cours des dernières années. Elle a été critiquée après une intervention au pistolet à impulsion électrique («Taser») qui s'est soldée par la mort d'un voyageur polonais à l'aéroport de Vancouver.

Plus récemment, une policière de la Colombie-Britannique a affirmé avoir été maintes fois victime de harcèlement sexuel. Elle a accusé l'organisation de ne pas prendre ses responsabilités vis-à-vis de ses employés.

Ce dossier est la première tâche à laquelle M. Paulson compte s'atteler.

«Je suis très préoccupé par ces récentes allégations, a-t-il affirmé. Ce n'est pas la GRC à laquelle je me suis joint.»

Le ministre de la Sécurité publique, Vic Toews, qui présentait le nouveau commissaire, a annoncé que la Commission des plaintes du public contre la GRC va enquêter sur cette affaire.

M. Paulson succède à William Elliott, un civil qui ne faisait pas l'unanimité au sein de son État major puisqu'il n'était pas formé comme policier.

Natif de Lachute, au Québec, le nouveau commissaire s'est joint à la GRC en 1986 après un passage dans les Forces armées canadiennes. Il a passé plusieurs années dans l'Ouest canadien avant d'occuper plusieurs fonctions dans l'État major du corps policier.

Plus de détails dans La Presse demain.