Les changements proposés par le Premier ministre britannique David Cameron aux règles vieilles de trois siècles de succession au trône d'Angleterre recueillent un vaste soutien au sein des pays du Commonwealth, a indiqué lundi un haut responsable canadien.

Les pays du Commonwealth doivent débattre lors d'un sommet à Perth, en Australie, de vendredi à dimanche, de la modification proposée des règles de succession en vue de mettre fin à la primauté masculine pour l'accès à la couronne, une réforme qui s'appliquerait aux futurs enfants du prince William.

Le premier ministre britannique David Cameron souhaite notamment mettre un terme à la tradition qui veut que le fils du monarque hérite du trône même s'il a une soeur plus âgée.

Or, toute modification de ces règles historiques requiert l'assentiment des 15 autres membres du Commonwealth dont la reine d'Angleterre est le chef d'Etat, comme le Canada, la Nouvelle-Zélande et l'Australie.

«Je n'ai pas eu d'indications (des autres pays concernés au sein du Commonwealth, ndlr) faisant état d'opposition à cette proposition», a déclaré lundi Andrew MacDougall, un porte-parole du Premier ministre canadien Stephen Harper.

«Le Premier ministre Cameron a contacté les pays impliqués. Il n'y a rien qui suggère un problème» avec cette proposition, a ajouté ce porte-parole lors d'une réunion technique à Ottawa.

«La réunion de Perth donnera aux membres l'occasion de moderniser le Commonwealth pour en maximiser l'efficacité dans un monde qui connaît de profondes difficultés», a d'ailleurs déclaré M. Harper dans un communiqué.

L'économie mondiale, le respect des normes démocratiques par les 54 pays membres de l'organisation, la situation au Sri Lanka sont aussi au menu des discussions du prochain sommet du Commonwealth, a indiqué le porte-parole canadien.