L'armée canadienne a commandé un rapport détaillé sur deux épaves de navires datant de la Seconde Guerre mondiale, au large de l'île de Terre-Neuve, craignant que des plongeurs de déclenchent par accident d'éventuelles explosions.

Les deux navires figurent parmi les quatre à avoir été coulés par des torpilles de sous-marins nazis, qui rôdaient dans les eaux de l'île Bell, dans la province de Terre-Neuve-et-Labrador, en 1942.

Les embarcations de transport de minerai de fer SS Saganaga et P.L.M. 27 contenaient toutes deux des armes pour contrer ce type d'attaques lorsqu'elles empruntaient ces eaux pour approvisionner les aciéries de Cape Breton.

Depuis leur naufrage, il y a 69 ans, des plongeurs récréatifs s'y sont rendus chaque été pour observer les épaves, encore bien conservées, qui sont situées dans des eaux relativement peu profondes.

Une enquête menée pour le compte de l'armée, en 2005, suggérait que les bateaux pourraient encore contenir des munitions sur leur pont.

Les Forces armées ont demandé à des compagnies de plongée de soumettre leur offre d'ici le 30 juin pour un rapport détaillé sur la présence de munitions explosives non explosées (UXO).

Le dossier d'appel d'offres, récemment publié, précise que les plongeurs ne doivent pas pénétrer dans les épaves. Ceux-ci ne peuvent pas non plus retirer les munitions qui pourraient être retrouvées.

L'armée estime peu probable que les équipes de plongée trouvent des restes humains sur le site, mentionne-t-on également dans le document.

Vingt-neuf hommes avaient été tués dans l'attaque contre le SS Saganaga, le 5 septembre 1942, tandis que douze autres avaient péri le 2 novembre de la même année, à bord du navire français P.L.M. 27.

La présence d'armes sur les bateaux a été rapportée par des plongeurs récréatifs mais elle reste encore à confirmer par des experts.

Une porte-parole du ministère de la Défense, Kathleen Guillot, a indiqué que l'opération aurait lieu l'été prochain, alors que le temps sera plus chaud.