L'ancien magnat de la presse Conrad Black pourrait être expulsé de l'Ordre du Canada.

Le bureau du gouverneur général du Canada a indiqué qu'un comité consultatif trancherait quant à savoir s'il faut ou non retirer son titre honorifique à Black.

La porte-parole Marie-Pierre Bélanger a affirmé à La Presse Canadienne que le comité - formé de onze personnes - ferait une recommandation au gouverneur général, David Johnston. Elle n'a toutefois pas précisé d'échéancier à cet égard.

Black, âgé de 67 ans, avait été fait officier de l'Ordre du Canada en 1990.

Il est récemment retourné dans une prison de la Floride pour compléter sa peine pour fraude.

L'ancien homme d'affaires avait été libéré sous caution il y a environ un an après qu'une cour d'appel eut renversé deux des trois verdicts de condamnations pour fraude dont il faisait l'objet.

Les actifs de Black ont déjà été estimés à plusieurs centaines de millions de dollars  - contrôlant notamment le Chicago Sun-Times, le Daily Telegraph de Londres et divers quotidiens au Canada et aux États-Unis.

Black a aussi été propriétaire des anciennes chaînes canadiennes Southam et Hollinger, qui ont depuis été vendues.

Quatre personnes seulement ont été retirées de l'Ordre du Canada jusqu'à présent: Alan Eagleson, ancien patron de l'Association des joueurs de la Ligue nationale de hockey (LNH); David Ahenakew, controversé représentant des Amérindiens de Saskatchewan; T. Sher Singh, un avocat ontarien radié, et Steve Fonyo, un collecteur de fonds pour le cancer.

Une autre distinction accordée à Black demeure pour l'instant dans l'incertitude.

L'ancien premier ministre Brian Mulroney l'avait nommé au Conseil privé de la reine pour le Canada, un honneur habituellement réservé aux anciens fonctionnaires.

Personne au sein du Cabinet du premier ministre ne pouvait indiquer dans l'immédiat si Black sera expulsé de cet organisme.