Le gouvernement fait fausse route avec son Livre vert sur l'avenir de l'agriculture, s'il ne sauve pas les fermes, dont près du tiers sont menacées de disparaître.

C'est le message qu'a livré aux parlementaires le président de l'Union des producteurs agricoles, Christian Lacasse, qui accuse la Financière agricole, un organisme paragouvernemental, d'étrangler les agriculteurs.

M. Lacasse comparaissait lundi devant les députés en commission parlementaire qui se penchent sur le travail de la Financière, qui est contesté par l'UPA. La Financière assure la production des agriculteurs en cas de pertes, mais au cours des dernières années, elle a resserré ses conditions d'indemnisation et augmenté ses tarifs.

Le président de l'UPA a indiqué qu'il ne servait à rien au gouvernement de publier, comme il l'a fait au printemps, un Livre vert tant attendu pour réformer les politiques agricoles si de 25 à 30 pour cent des fermes sont abandonnées, en raison de problèmes financiers.

Il a déclaré que les gestionnaires de la Financière sont dans le déni en ne voulant pas admettre la crise, notamment dans le domaine du porc, du boeuf, de l'agneau et des petites céréales.

Il les a accusés aussi de ne pas rendre accessible l'information à laquelle il a droit à titre d'administrateur de la Financière. Enfin, il les a accusés de ne pas agir rapidement avec des mesures concrètes pour assister les producteurs en difficulté.

En matinée, des représentants de l'organisme communautaire Au Coeur des familles agricoles ont témoigné du désarroi qui frappe les agriculteurs, qui vont jusqu'à se suicider.