Le gouvernement conservateur a dévoilé jeudi une nouvelle liste de 32 immigrants fugitifs qu'il cherche à retrouver pour les expulser du Canada car ils ont été reconnus coupables de crimes après leur arrivée au pays.

> Liste des personnes recherchées par l'ASFC

Sept des suspects se trouvaient dans la région de Montréal avant de disparaître du radar.

Il s'agit de Walter Ernesto Guzman, un Salvadorien de 33 ans, Mike Kanyinda, un Congolais de 28 ans, Nabil Lazreg, un Algérien de 32 ans, Tarquin Seemongal, un Trinidadien de 38 ans, Jameson Seide, un Haïtien de 27 ans, Wasford Uriah Steer, un Jamaïcain de 39 ans, Thomas Tshimanga Mulanda, un Congolais de 33 ans.

Ils ont été trouvés coupables de crimes tels que vol qualifié, complot, voies de fait, menaces, introduction par effraction, possession illégale de cartes de crédit, séquestration, usage d'arme à feu, trafic de drogue, mise en circulation de fausse monnaie.

Ces crimes leur ont valu une interdiction de se trouver au Canada, mais les suspects se sont enfuis avant que l'Agence des services frontaliers ne puisse les renvoyer dans leur pays d'origine.

« Les portes du Canada resteront fermées à tous ceux qui ont violé la loi et ont mis en danger la sécurité de nos citoyens », a déclaré Candice Hoeppner, secrétaire parlementaire du ministre de la Sécurité publique Vic Toews.

Six arrestations

Cette nouvelle liste s'ajoute aux 30 fugitifs soupçonnés d'être mêlés à des crimes de guerre ou des crimes contre l'humanité, dont le gouvernement avait publié la photo le mois dernier.

La plupart de ceux-ci n'avaient pas été accusés ou trouvés coupables de ces crimes, mais les tribunaux de l'immigration les avait jugés inadmissibles au Canada car il existait des « motifs raisonnables de croire » qu'ils en avaient été complices.

À ce jour, le gouvernement affirme que les informations fournies par le public ont permis l'arrestation de six individus figurant sur la liste originale des 30 personnes recherchés. Un septième a été retrouvé à l'étranger.

L'un des arrêtés, Abraham Bahaty Bayavuge 49 ans, a reçu l'appui de représentants de la communauté congolaise de Montréal. Selon eux, l'ex-Montréalais n'était qu'un simple fonctionnaire au Congo et il ne peut être tenu responsable des massacres ou de la répression commis par les gouvernements successifs du pays.

La section canadienne d'Amnesty International s'était inquiétée de la façon de procéder du gouvernement dans ce dossier. Le ministre de l'Immigration Jason Kenney avait répliqué par une lettre ouverte acide.

« J'ai écouté vos inquiétudes et, franchement, je préfère le bon sens de la population et de la loi », avait-il écrit.