Tandis qu'en Ontario, des pompiers se préparent à d'éventuels combats contre les feux de forêt qui ravagent le nord de la province, le Manitoba voisin s'inquiète des conséquences de la fumée causée par ces incendies.

La porte-parole du gouvernement provincial de l'Ontario, Norma Griffin, a déclaré samedi que la majorité des 36 nouveaux feux avaient été causés par la foudre. Elle a dit s'attendre à ce que la foudre frappe à nouveau.

Mme Griffin a ajouté qu'il y avait peu à faire pour prévenir les feux, mis à part les découvrir le plus tôt possible afin que les pompiers les contiennent dans l'immédiat.

Il y a présentement 141 feux actifs en Ontario, et ils brûlent sur une superficie de 589 000 hectares.

Les derniers des milliers d'évacués de la province ont regagné leurs maisons du Nord de l'Ontario plus tôt cette semaine.

La fumée provenant des feux en Ontario était si opaque samedi que les hélicoptères des services d'incendie du Manitoba peinaient à patrouiller les régions qui leur sont assignées, a déclaré Earl Simmons, du ministère des Ressources naturelles de la province.

Les lignes téléphoniques et les bureaux du 911 de l'est du Manitoba ont été envahis d'appels de gens inquiétés de la présence d'un feu à proximité d'eux.

«Mais en fait, la fumée est celle des feux de forêt qui ravagent présentement l'Ontario», a affirmé M. Simmons.

Le gouvernement du Manitoba a été contraint d'émettre des recommandations de ne pas se déplacer. Une mesure qui s'ajoute à l'interdiction, déjà en place dans certains secteurs du sud-est de la province, de faire des feux de camp.

M. Simmons a expliqué que cette annonce signifiait que personne ne devait faire de la randonnée, se promener en bateau, conduire des VTT ou, encore, faire du camping dans l'arrière-pays, où le risque de feux de forêt est qualifié d'«extrême».

Des agents du ministère des Ressources naturelles patrouillaient le secteur samedi pour informer la population de ces directives.

«Nous aimerions qu'ils partent de là, pour leur sécurité et pour éviter qu'ils ne déclenchent des feux», a déclaré M. Simmons.

«Si un feu se déclare dans l'arrière-pays et que des gens s'y trouvent, nous voulons être en mesure de leur porter secours, ce que nous ne garantissons pas pour l'instant. Nous leur demandons donc de partir.»

Il y a tout juste un mois, les inondations étaient la principale inquiétude des Manitobains.

En revanche, M. Simmons a indiqué que le mois de juillet avait été le plus sec de l'histoire de l'est du Manitoba.

Douze feux brûlent présentement au Manitoba. Le plus grand s'étend sur 650 hectares, mais M. Simmons a assuré qu'il avait été maîtrisé vendredi soir.