Le premier ministre canadien Stephen Harper a comparé jeudi le succès de la visite du prince William et de Catherine à celui de la première tournée des Beatles dans son pays.



«Je dirais que nous n'avons pas vu (le pays) tomber amoureux de cette manière depuis la première visite des Beatles», a affirmé M. Harper lors d'une réception offerte au couple princier britannique à Calgary, dans l'ouest du Canada.

Des dizaines de milliers de fans en folie avaient accueilli le groupe de rock britannique lors de ses premiers concerts au Canada, à Vancouver, Toronto et Montréal, en août et septembre 1964. M. Harper, 52 ans, est amateur des tubes des quatre garçons de Liverpool et il lui arrive d'en interpréter certains en s'accompagnant au piano.

Pour marquer leur adhésion aux traditions de l'ouest du Canada, les futurs roi et reine d'Angleterre ont mis à leur arrivée à Calgary de grands chapeaux blancs à large bord de cow-boy, fabriqués localement avec de la laine de lapin. Tous les deux étaient en jeans, le prince portant une chemise à carreaux et Catherine une blouse blanche de la créatrice britannique Alice Temperley.

«Partout où vous êtes allés, vous avez laissé dans votre sillage des Canadiens fortement séduits. Au Québec, la qualité de votre français, la langue fondatrice du Canada, a impressionné bien des gens», a poursuivi le premier ministre, sans oublier de féliciter le prince pour ses talents de pilote d'hélicoptère montrés dans l'Ile-du-prince-Edouard et sa participation à une partie de hockey, sport national du Canada et partie importante de son identité.

«Maintenant, Sir, il y a la monte de taureau», a plaisanté M. Harper dans une allusion au rodéo que William et Catherine doivent ouvrir officiellement vendredi. «Peut-être la prochaine fois, si je le fais, moi, d'abord ?».

En guise de cadeau aux visiteurs, le premier ministre a annoncé la création d'un «programme de jeunes ambassadeurs de Parcs Canada du duc et de la duchesse de Cambridge». Deux jeunes Canadiens seront nommés pour promouvoir les parcs naturels du pays, tant au Canada qu'auprès des étrangers.

Dans sa réponse, le prince William a déclaré que «l'expérience des sept derniers jours avait dépassé toutes ses attentes» et fait longuement éloge de la nature et des habitants du Canada dans toute leur diversité.

Il a cité une phrase de son arrière-grand-mère qui, après sa première tournée du Canada en 1939 avec son mari, le roi George VI, avait dit «Le Canada a fait de nous ce que nous sommes».

«Catherine et moi, nous savons maintenant très bien ce qu'elle voulait dire», a-t-il ajouté.

«Le Canada a dépassé, et de loin, tout ce qu'on nous avait promis. La promesse que nous faisons au Canada est que nous reviendrons», a-t-il conclu.

Vendredi matin, William et Catherine devaient donner le départ au traditionnel Stampede (rodéo) de Calgary.

Revendiquant le titre du «plus grand spectacle à ciel ouvert du monde», le rodéo comprend notamment la monte du cheval sauvage comme celle du taureau, la capture du veau au lasso ou encore une course de chariots.

Il commence par un grand défilé de cow-boys et de clowns, de groupes musicaux et d'Indiens dans leurs costumes traditionnels chevauchant des montures richement ornées.

Le Stampede de Calgary dure dix jours et attire environ un million de spectateurs au total.

On en attendait vendredi quelque trois cent mille le long du parcours pris par le couple princier dans un sens et ensuite par le défilé des participants dans l'autre.

Quittant Calgary vendredi après-midi à l'issue de leur tournée de neuf jours au Canada, William et Catherine entament quelques heures plus tard à Los Angeles une visite de trois jours en Californie.