Quelque 1400 journalistes, cameramen et photographes ont suivi la visite du duc et de la duchesse de Cambridge à Ottawa. Parmi eux, 97 viennent du Royaume-Uni, 86, des États-Unis et 24 du Japon. Les plus fébriles du lot: les Britanniques, à l'affût de la moindre image et, surtout, de la moindre marque d'affection entre Kate et William.

«En Angleterre, dit Amanda Walker, correspondante pour Sky News, les gens veulent surtout voir les petits gestes intimes entre Kate et William. Que lui dit-il? Lui a-t-il touché la main? Quels gestes affectueux se sont-ils faits? Les gens en redemandent.»

Mme Walker souligne l'importance que revêt cette visite au Royaume-Uni. «On les a vus à leur mariage, dans une ambiance de fête. Ces jours-ci, on verra de quelle manière ils s'acquittent de leur devoir.»

Même s'il a suivi des dizaines de ces reportages, qui consistent à voir passer la reine, la princesse ou la duchesse et à voir repartir la reine, la princesse ou la duchesse, le photographe Ken Geoff, dont les clichés ont notamment été publiés dans le Time et dans le magazine People, n'est aucunement blasé.

Ici, il a surtout très hâte de réaliser trois photos: le couple en canot, en bateau-dragon et au Stampede de Calgary. Cela, croit-il, tranchera des clichés très convenus qui ont pu être faits jusqu'ici.

Et les photographes n'espèrent-ils pas un peu, dans le fond de leur coeur, voir Kate faire un faux pas ou même trébucher? «Ah, ça non, répond M. Goff. On ne souhaite cela à personne, et encore moins à quelqu'un de charmant comme Kate. En même temps, si jamais ça arrive, je veux absolument être là et réussir ma photo...»

Les photographes n'ont pas la tâche facile avec Kate et William. Certes, Kate est jolie, mais M. Goff regrette qu'elle ne sache pas encore composer avec les appareils photo. «Camilla, à l'inverse, est toujours très consciente d'être photographiée et elle regarde toujours dans notre direction. Kate, elle, a souvent les yeux baissés, elle n'établit jamais de contact visuel avec nous et ne nous salue pas beaucoup.»

Kate et William, manifestement, n'en font pas des masses pour les photographes et, selon M. Goff, le couple ne les apprécie pas beaucoup.

Pourtant, dit Warren Johnson, photographe pigiste anglais, William continue de bénéficier d'une certaine immunité depuis la mort de sa mère, qui a été tellement pourchassée par les paparazzi. «En tout cas, personnellement, je garde quelques scrupules», dit Warren Johnson.