Les délais dans la mise à jour de l'information de dossiers criminels importants ont augmenté de façon significative en raison de mauvaises pratiques de gestion et de manque de fonds pour les services de police au pays, affirme l'ex-vérificatrice générale.

Dans un rapport déposé jeudi, le vérificateur général par intérim John Wiersema a déclaré que la Gendarmerie royale du Canada (GRC), qui administre une partie de ces services policiers cruciaux, cherchait à trouver assez d'argent pour les garder opérationnels.

L'enquête de l'ex-vérificatrice Sheila Fraser s'est concentrée sur quatre aspects : les laboratoires de services médico-légaux, la base de données nationale sur l'ADN, le service fédéral de renseignement criminel et un système informatisé pour analyser des empreintes digitales ainsi que des dossiers criminels.

La GRC n'a pas posé les gestes nécessaires pour améliorer ces services, malgré les engagements pris en ce sens à la suite de trois précédents rapports datant de l'année 2000, a conclu Mme Fraser.

M. Wiersema s'est dit inquiet par l'absence de progrès dans ces dossiers, affirmant que le gouvernement fédéral, en collaboration avec les partenaires provinciaux, territoriaux et municipaux devaient établir la liste des services policiers qui devraient être disponibles et la façon dont ils devraient être offerts et financés.

Toujours selon le rapport, les retards dans la mise à jour des informations des dossiers criminels ont augmenté à 14 mois pour les mises à jour en anglais, et à 36 mois pour celles en français, comparativement à cinq mois en 2000.

Au total, plus de 1,4 million de dossiers sont en attente de mise à jour, par rapport à 186 000 en 2005-2006.

Pour arriver à boucler son budget, la GRC a réduit certains programmes pour aider à financer les services de police nationaux.

Le gouvernement a indiqué qu'une étude générale des 12 services nationaux administrés par la GRC, du laboratoire de médecine légale à un registre national des agresseurs sexuels, sera complétée d'ici mars prochain.