Des femmes de chambre de plusieurs hôtels de Toronto ont uni leurs voix, jeudi, pour dénoncer les risques d'agression et de harcèlement auxquels elles font face, dans la foulée de l'incident présumé qui a fait grand bruit à New York.

L'ancien patron du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, a remis sa démission après qu'une femme de chambre d'un hôtel new-yorkais l'eut accusé d'agression sexuelle.

Le syndicat des travailleurs et travailleuses d'hôtellerie de la grande région de Toronto a tenu une conférence de presse jeudi pour demander aux hôteliers de mettre en place des mesures de sécurité pour leurs employées, comme des boutons d'alarme.

Cicely Phillips, qui travaille dans un hôtel réputé du centre-ville de Toronto, a souligné que son employeur l'avait appuyée quand elle a rapporté avoir été agressée par un client.

Mais la section locale du syndicat UNITE HERE a indiqué que les employées non syndiquées de certains hôtels n'avaient pas le même soutien de leur employeur et ne dénonçaient pas les agressions, par crainte d'être licenciées.

Le syndicat suggère que les hôtels adoptent des politiques pour protéger leurs employées, notamment en demandant à ce que le travail soit effectué à deux ou en augmentant le personnel de sécurité.