Le premier ministre de l'Ontario, Dalton McGuinty, a affirmé mercredi qu'il ne s'excuserait pas pour la loi secrète mise en place par le gouvernement libéral ontarien lors du sommet du G20 à Toronto l'an dernier, qui autorisait les policiers à arrêter et à détenir des citoyens pendant la rencontre internationale.

Quelques heures avant l'ouverture des audiences publiques sur les actions de la police lors du sommet du G20, M. McGuinty a estimé que ces consultations guideraient les gouvernements sur la marche à suivre dans l'avenir.

Le premier ministre ontarien a indiqué qu'il ne demanderait pas d'enquête publique sur les actions de la police lors du sommet du G20, bien que de nouvelles vidéos de manifestants battus et harcelés par des policiers aient été diffusées dernièrement.

M. McGuinty a rappelé qu'il avait déjà reconnu que son gouvernement n'avait pas géré la loi secrète du G20 aussi bien qu'il aurait dû.

Plus de 1100 personnes ont été arrêtées et détenues pendant la fin de semaine du G20, ce que l'ombudsman de l'Ontario, André Marin, a qualifié de violation massive des droits de la personne.

Les audiences publiques sur le G20 débutent mercredi soir au Metro Hall de Toronto et s'étaleront sur trois jours. Elles sont présentées comme une occasion d'évaluer le rôle que devrait jouer la surveillance citoyenne dans le contrôle d'événements majeurs.

Les commentaires reçus lors des audiences contribueront à étayer un rapport présenté aux responsables des politiques de fonctionnement du service de police de Toronto.

John Morden, un ancien juge en chef adjoint en Ontario, dirige les audiences et devrait publier un rapport et des recommandations à ce sujet.

Les prochaines audiences sont prévues le 6 juin au Etobicoke Civic Centre et le 13 juin au Scarborough Civic Centre.

Dalton McGuinty a affirmé qu'il revenait au premier ministre Stephen Harper de décider de la tenue d'une enquête publique sur les arrestations massives lors du sommet du G20.