La décision de la Ville de Sherbrooke de rendre obligatoire le casque protecteur pour les cyclistes de moins de 18 ans ne fait pas l'affaire de Vélo-Québec.

L'organisme déplore cette mesure qui aura comme impact, selon lui, de décourager les jeunes de pratiquer le vélo sans même avoir les effets escomptés sur la sécurité.

La présidente-directrice générale de Vélo-Québec, Suzanne Lareau, explique que les accidents graves ou mortels se produisent généralement lorsqu'il y a un impact entre un véhicule moteur et un vélo. Or, le casque protecteur n'est plus efficace lors d'une collision survenue à plus de 20 kilomètres/heure.

Mme Lareau soutient que l'impact réel d'une telle loi est plutôt une baisse de la pratique. Elle cite en exemple l'Australie, où le port du casque est obligatoire depuis 1990 et où 12 pour cent des gens sont cyclistes. Au Québec, cette proportion monte à 54 pour cent.

La loi envoie plutôt le message, selon Mme Lareau, que le vélo est une activité dangereuse et compliquée.

Or, elle croit qu'il est ridicule de risquer de décourager les enfants d'enfourcher leur bicyclette alors que l'on doit plutôt chercher des façons de faire bouger les jeunes davantage.

Selon elle, la sécurité des cyclistes dépend beaucoup plus de l'environnement dans lequel ils roulent et de la bonne cohabitation avec les automobilistes.