Une coalition réclame que les travailleuses domestiques soient protégées par la CSST au même titre que les autres travailleurs québécois.

La Coalition «la CSST pour les travailleuses et travailleurs domestiques» a tenu une conférence de presse dimanche, afin de demander à la ministre du Travail, Lise Thériault, d'agir pour inclure ses travailleuses ignorées par la loi depuis sa création.

Selon la coalition, les travailleuses domestiques visées sont embauchées par des particuliers afin de travailler dans les maisons privées, besognant parfois une douzaine, voire une quinzaine d'heures par jour.

Selon Christiane Gadoury, membre de la coalition de l'Union des travailleuses et travailleurs accidentés de Montréal, plusieurs facteurs peuvent expliquer l'exclusion des travailleuses de la loi.

Elle cite le fait qu'il s'agisse principalement de femmes dont le travail et souvent dévalorisé et mal payé.

Cependant, Mme Gadoury explique que selon une étude parue en 2008, la prévalence de blessures chez les travailleuses domestiques serait trois fois plus élevée que chez les autres travailleuses. Les maladies contagieuses pour celles qui prennent soin d'enfants, les intoxications aux produits ménagers, les coupures et le stress font partie des maux dont sont sujettes les travailleuses domestiques.

En 2008, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse a reconnu que la loi est discriminatoire à l'endroit des travailleuses domestiques. Depuis, la ministre Thériault s'est engagée à revoir la loi, mais rien n'a été accompli.

La coalition souhaite donc mettre de la pression sur la ministre afin que celle-ci agisse le plus rapidement possible.